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Devenir son propre patron : toutes les choses à savoir avant de se lancer en micro-entreprise

4 juin 2022
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Depuis quelques années, l’indépendance au travail devient de plus en plus présente, et ce, parce qu’il est vrai que c’est une voie qui plaît ! Il parait que faire un travail que l’on aime, pour soi et sans avoir de compte à rendre à un patron ingrat est plutôt génial, tu confirmes ?

 

Oui, c’est le rêve, le pied intégral même ! Mais il y a pourtant de nombreuses choses à savoir avant de se lancer, sous peine de vite se retrouver noyé !

Alors je ne te cache pas que c’est un peu les Douze Travaux d’Astérix dans la maison qui rend fou, mais une fois cette épreuve passée, tu ne le regretteras pas : À toi la liberté.

La voie de l’indépendance, du freelancing, est accessible à toute personne de plus de 18 ans.
Tu es étudiant et tu souhaites un complément de revenus ? Fonce !
Tu es demandeur d’emploi ? Vas-y, tu n’as rien à perdre !
Même si tu es salarié, tu y as surement droit pour un complément de revenu ou pour te lancer au fur et à mesure. Et si tu n’as pas le droit, je te conseille de le faire en cachette !

 

Devenir micro-entrepeneur : la création de sa nouvelle activité

Pour être en micro-entreprise, il est nécessaire de se déclarer auprès des impôts et des organismes gérants le statut des micro-entrepreneurs. Pour cela, il faudra obligatoirement choisir l’option du régime social simplifié. Cela entraînera, selon ton activité :

  • une immatriculation au RCS (Régime du Commerce et des Sociétés, si tu es commercial,
  • ou au RM, le répertoire des métiers, si tu es artisanal,
  • ou aucun, si vous es en libéral BNC (Bénéfices Non Commerciaux).

 

Pour te déclarer, rien de plus simple, rends-toi sur le site Guichet Entreprises et si tu es libéral l’autoentrepreneur.fr pour y faire ta déclaration, après laquelle tu recevras un courrier électronique attestant que ton dossier est en cours d’approbation. Par la suite, s’il est validé, tu recevras par courrier postal, ton numéro SIREN (série de 9 chiffres attribuée par l’INSEE pour chaque entreprise) et ton SIRET (SIREN + 5 chiffres qui immatriculent chaque entreprise). Après tout ça, c’est bon ! Tu es une micro-entreprise aux yeux de l’Etat.

Je précise que même si tu vas recevoir des tonnes de publicités après ton inscription ou que tu risques d’atterrir sur des sites frauduleux : l’adhésion au régime micro-entreprise est totalement GRATUIT (sauf les stages de préparation, les accompagnements à l’immatriculation, les frais de greffe du Tribunal du Commerce, etc). Si tu reçois des papiers te demandant de régler quoique ce soit, surtout ne le fais pas !

Les régimes : fiscaux et sociaux

Au niveau du social

L’entrepreneur est affilié au SSI (Sécurité Sociale des Indépendants) depuis le 1er Janvier 2018. Il est maintenant adossé au régime général.
Anciennement “RSI” (Régime Social des Indépendants), qu’Emmanuel Macron a supprimé afin que les entrepreneurs puissent bénéficier de la même qualité de service que n’importe quel salarié, malgré leur régime (le changement est un peu long).

Sur la plan de la fiscalité

Un des avantages de l’indépendance, c’est le taux de charges sociales que l’on doit régler, car il est relativement faible. Bien sûr, cela peut te rebuter, mais en toute honnêteté, tu n’as rien à craindre ! Puisqu’elles sont déduites de ton chiffre d’affaires ! Tu as le choix entre un prélèvement mensuel et un prélèvement trimestriel.

Le pourcentage des charges sociales dans le tableau ci-dessus, ne comprend pas le paiement de l’impôt sur le revenu. En ayant opté pour la micro entreprise, tu as le choix de l’inclure ou pas dans ton prélèvement trimestriel/mensuel.

De mon côté, j’ai choisi le prélèvement trimestriel avec le prelèvement libératoire de l’impôt car je trouve ça plus simple niveau gestion et cela m’évite de payer tout en une seule fois. Néanmoins, je te conseille de calculer en amont si tu es imposable ou non. Durant mes premières années d’autoentrepreneuriat, j’ai en effet mal calculé mon coup : j’ai payé chaque fois des impôts alors que sur une année, mes bénéfices étaient trop bas pour que je sois imposée. Résultat, j’ai encore plus donné d’argent à l’Etat ! 
Également, si tu es demandeur d’emploi percevant les ARE, il est plus judicieux de choisir la périodicité mensuelle si vous ne veux pas attendre 6 mois avant de percevoir tes droits.

Pour ma part, je n’ai pas d’aide et je paie environ 1400 euros de charges sociales (et d’impôts) tous les 3 mois. Niveau gestion de budget, je ne suis pas encore bien au point, j’ai du mal à mettre automatiquement les 24,4% de côté chaque mois et je me retrouve finalement dans le rouge à chaque paiement des charges. #Vismavie.En tant qu’auto entrepreneur, tu auras également la CFE à payer une fois par an. Le montant dépend de la commune mais voici les “bases minimales”. Il est possible de la faire mensualiser si tu préfères, mais je n’ai toujours pas trouver comment faire de mon côté ! (Et je n’ai pas bien cherché).

A noter qu’en 2019, les entreprises qui font moins de 5000 de CA seront exonérées.

 

La domiciliation de son activité

Lorsque tu choisis de créer une entreprise, il faudra tout naturellement lui trouver un lieu pour l’exercer. 

A votre domicile

Si tu exerces à ton domicile, vérifie sur le bail que celui-ci n’interdit pas l’exercice d’une activité professionnelle.
Si tu souhaites recevoir tes clients chez toi, en vivant au rez-de-chaussée, il n’y a pas de problème. Mais si c’est au premier étage et plus, il te faudra l’accord du Maire, sinon cela te sera impossible.

Dans un local

Il te faudra trouver un local assez grand pour contenir ton matériel. Plus il sera grand, plus tu devras payer de charges, etc. Auras-tu assez de revenus pour te le permettre ?

Dans une société de domiciliation

Qu’est-ce que c’est que ça ? Il s’agit d’occuper un local, lui-même occupé par d’autres entreprises. Il faudra donc rédiger un contrat entre toi et la société hébergeant ton local. Tu as entendu parler d’espaces de Co-Working, d’hôtels d’entreprises, de centres d’Affaires ou de pépinières ? C’est exactement ça !

Les assurances

L’assurance n’est as obligatoire. Néanmoins, il est fortement recommandé de te couvrir en cas de problèmes et de penser à tes clients. On n’est jamais à l’abri après tout, un pépin ou un litige est très vite arrivé. Bien sûr, ce sera des assurances pour les professionnels, celles souscrites en tant que particulier ne te seront d’aucune utilité.

Les obligations de comptabilité

Le livre de recettes

Ton petit livret de comptabilité est très important. Il justifiera de tes revenus en cas de contrôle. C’est capital !

Pour être correct, il devra impérativement contenir les informations suivantes :

  • Le montant réglé
  • L’origine de ce dernier
  • Le mode de règlement
  • Le numéro de la facture

Si tu vends des marchandises, il te faudra également un livre des achats.

 

La facturation

C’est un inconditionnel du professionnel, la facturation doit se faire pour tout travail effectué pour une commande, prestation ou vente. Celle-ci doit absolument contenir des informations importantes. De plus, il te faudra la conserver pendant 10 ans, après la clôture de l’exercice de comptabilité.

Tu peux faire appel à un logiciel de facturation, cela t’évitera de savoir à quel numéro de facturation tu en es. Pour ma part, j’utilise Excel et j’utilise une note sur mon bureau pour savoir à quel numéro je me suis arrêtée.

La facture doit comprendre les éléments suivants :

  • La date d’émission
  • Le numéro de la facture (unique et sans coupure) (mince, pourquoi j’ai 3 numéros 96 ?)
  • La date de la vente / prestation de service
  • Identité du vendeur
  • Identité de l’acheteur
  • Désignation du produit
  • Décompte détaillé pour chaque prestation (quantité et prix par produit)
  • Prix unitaire
  • Majoration du prix (frais de port, emballage, pochette cadeau,…)
  • Réduction du prix (rabais, ristourne, réduction,…)
  • Mentions légales : SIRET et TVA avec mention “TVA non applicable, art. 293 B du CGI

si tu n’es pas assujetti à la TVA. Attention, car tu pourrais l’être !

  • Total

En B2B, il faudra ajouter :

  • Le délai de paiement
  • Montant des pénalités de retard

Si ton immatriculation est en cours, tu as le droit de débuter ton activité et de facturer en précisant “Siret en cours d’immatriculation”. (En espérant que tu n’aies pas de rejet de dossier derrière).

 

Le compte bancaire professionnel

En tant qu’indépendant, il te sera nécessaire d’avoir un compte bancaire dédié à ton activité. Cela peut être un compte professionnel en banque ou un compte courant dédié. Il n’est pas obligatoire d’ouvrir un compte PROFESSIONNEL.D’ailleurs, il te sera possible d’ouvrir un compte en ligne dédié, qu’il soit professionnel ou courant.

Les avantages ? Ne pas avoir à te déplacer jusqu’à ta banque et faire toutes les démarches en ligne. En plus, si tu choisis un compte courant, tu risques d’avoir un peu de mal à en ouvrir un dans une banque traditionnelle. Quand il s’agit d’une utilisation professionnelle, ils ont tendance à refuser et à insister sur l’ouverture d’un compte professionnel. C’est bête de payer un compte pro quand tu peux avoir un compte courant en ligne gratuit, non ? 
Me concernant, je suis chez N26 depuis 2 mois. Je sais deja que je risque d’avoir du mal à régler mes impôts (IBAN étranger) et ma CFE, mais je le vis bien <3

Ce compte te permettra :

  • D’encaisser les recettes
  • De prélever le nécessaire pour tes dépenses et tes achats professionnels
  • D’effectuer les prélèvements pour te rémunérer (logique !)
  • D’utiliser plusieurs moyens pour faciliter les paiements
  • Et pourquoi pas, d’obtenir un crédit

 

Les aides à la création d’entreprise

En effet, en tant que créateur d’entreprise, tu as droit à des aides pour te faciliter la vie (Profite, car moi je n’en ai pas !) Par exemple, Pôle Emploi peut maintenir ton allocation chômage, à titre partiel.

Si tu as le chômage, je te conseille de choisir le prélèvement des charges sociales mensuelles, se sera plus simple à gérer entre Pôle Emploi et les impôts.

Tu peux aussi bénéficier de l’ACCRE (Aide aux Chômeurs à la Création ou Reprise d’Entreprise).

• L’ACCRE te permet une exonération totale ou partielle des charges sociales, pour une durée de 3 ans. Il faut bien sûr répondre à certains critères nécessaires : ce bénéfice se fait sur demande uniquement et il faut le faire dans les 45 jours suivant la création de l’activité. (Tu m’étonnes, ils ne vont pas faire économiser de l’argent à des personnes qui ne le demandent pas…)

Attention, La NACRE n’existe plus.

Tu as également d’autres aides, mais tu pouvez facilement savoir de quoi il s’agit avec une petite recherche toute simple !

 

Si tu as des questions, des craintes ou des incompréhensions, je t’invite à rejoindre le groupe d’entraide sur facebook, j’y suis et c’est top ! De mon côté, je suis micro entrepreneur dans le digital depuis plusieurs mois. Je parle des avantages et inconvénients de cette nouvelle vie juste ici !

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